TIC, TAC ( l'éphémère )

Pas question de céder le temps d'une récré

A la joie de jouer, au plaisir de pigner

Le prof a dit " rentrez", le tableau effacé

La craie chouine un son creux que l'on veut écourter

Par le ventriloque discret

Qui accuse trop son voisin

Tête de turc rouge secret

Un cour instant ronge son frein.

La nuit fut courte et la suée en feu follet

Les draps meurtris et chauds,  le signal de la fièvre

Qui rend  le dos ballot,  je prends vite un cachet

puis je vois le fanal qui m'apporte la trêve

Le délire me laisse en paix

La chimie ne dure qu'un temps

Blanche pâleur bientôt renaît

Pour repasser un long moment.    

Le temps d'une foulée, adrénaline libre

Le monde est merveilleux, l'avenir mielleux

Le sport a son effet ce qui en fait sa fibre

Il ne dure jamais mais il fait pour le mieux

On transe, on se balance, haut

Le sommet est atteint, parfait

On trouve tout tellement beau

Mais la danse prend fin, tu sais.

La famille est unie, ça risque de durer ?

Les fêtes se succèdent au rythme des années

On embrasse papy qui part seul sans pleurer

Le travail est partout, la distance éloignée

On  mesure sa déception

De ce monde trop grand qui casse

Bien aisément notre potion

On est tombé dans la mélasse ! 

Ils se sont rencontrés, montés à quatre étages

La pièce assombrie sous un jet de lumière

Délivrée par leurs corps et ce moment de rage

Toc,  les fait monter en nage, grimpant aux lierres

Respiration bruyante que

Le flot de plaisir attendri

Sourire béat beau masque

Retombe sous d'humbles lambris.