L'incompris

L'incompris

Je ne sais pas si je serai entendu, quand

Un stylo ne suffira pas, trop important

Trop difficile, de ne pas être ébloui

Cramé devrais je dire, tandis que lui,  jouit

Tant de richesse d'un coin, pour nous tant d'oubli

Nous tous revenus aux anciennes années trente

La guerre et la violence sur nous, les amis 

Je dors dehors par milliers tandis que tout vente

Les matraques, la boxe sont luxure - poing

De sang et de viscères, ils sont allés trop loin

CRS ou bien jaunes Oh combien d'éraflures

Je regarde la scène soudaines blessures

A quoi bon témoigner dans un langage clair

Un Bic ne peut pas tout, il transpire, il fait chaud

Le gaz lacrymogène a enflammé mes nerfs

Ecrire fait du bien et me sort du halo

Appel à l'aide aussi mais qui nous entendra

Ma famille brûle dans cette concentration

Le gaz n'est pas parfait et chacun comprendra

Ils disent que nous devons périr sous station

Comme par le passé viendra le tribunal

Qui effacera jamais, non jamais, cela

Mnésie que cet écrit et de ce soleil pâle

Il fait hurlant dans la rue pendant que l'état

Fait ce qu'il veut de nous, de l'état de santé

D'un réservoir de foule variée sous virus

Je ne sais pas pourquoi je vous dis ça, défait

Si : le trait sur le mur du prisonnier : rictus

De cette époque qui en rappelle bien d'autres

Retour vers le passé envoyé du carnage

Trop capté par ce portable aux reflets d'épeautre

Vers j'espère un futur favorable et plus sage

Le poème est mon seul message - mésusage

Qui transmet aux suivants la verdeur de l'époque

Comment pourront ils donc croire, tant ce bardage

De mon monde sauvage  "Vingt Deux " plein de cloques

J'ai haï la boucherie des autres guéguerres

Lu entendu partout  que c'était le point d'orgue

Retour du luxe calme et volupté sincère

N'ont guère durés longtemps, revenue la morgue 

Tué dans l'œuf le soleil vers qui se tourner

Moi je passe en fugace et puis le rayon vert

Que je n'ai donc pas vu, sera votre journée

Votre oubli du bonheur, du balais mon hiver !